Équipements innovants
La chirurgie robotique
Cancer de la prostate et ultrasons focalisés (ablatherm)
Le laser en urologie
L'urétéroscopie
La chirurgie laparoscopique (cœlioscopie)
La neuromodulation sacrée
La chirurgie robotique
Le "robot Da Vinci" renouvelé en 2020 est utilisé dans le service depuis 2014. C'est un système qui combine à la fois une visualisation HD en 3 Dimensions, un contrôle des instruments et une précision inégalée durant l'intervention.
Il permet de pratiquer des incisions et des sutures beaucoup plus précises et de ce fait moins traumatisantes pour le patient.
Grâce à l’assistance robotique, les malades peuvent bénéficier d’un progrès technologique dans le domaine de la chirurgie mini-invasive appliquée aux pathologies complexes.
Cette technique est recommandée pour des indications médicales précises. Toutes les interventions chirurgicales n’ont pas pour vocation à être réalisées par robotique. Les techniques cœlioscopiques et traditionnelles gardant pour certaines pathologies toute leur place et leur efficacité.
Dossier de presse (document pdf)
Cancer de prostate et ultrasons focalisés : ablatherm et focal one
Des traitements ultra - précis du cancer prostatique localisé ou récidivé
Le rôle d’un CHU comme l’AP-HM est de proposer des traitements de pointe, adaptés à la pathologie mais aussi à chaque patient. Sa mission est aussi d’offrir à tous les malades un accès privilégié à l'innovation thérapeutique. Dans le domaine de la cancérologie, les services de l’AP-HM sont aux avant-postes de l'innovation et s'appuient, pour soutenir le progrès médical, sur des techniques hautement spécialisées.
C’est pour répondre à ces exigences que les équipes urologiques de l’AP-HM, très impliquées dans la prise en charge du cancer de la prostate, proposent une solution spécifique pour le traitement du cancer de la prostate chez les patients présentant un cancer de prostate localisé jamais traité ou en cas de récidive après radiothérapie : l’ablatherm, et sa version hyper sélective le focal one. Il s’agit d’une modalité thérapeutique qui peut concerner 10 à 15 % des patients porteurs d’un cancer de prostate de petite taille, âgés de plus de 70 ans.
Selon le Pr Dominique Rossi (chef du service de chirurgie urologique de l’Hôpital Nord) « cet équipement de pointe complète la gamme des traitements proposés pour vaincre le cancer prostatique localisé (chirurgie robotique, radiothérapie conformationnelle de grande précision, tomothérapie). Les médecins peuvent ainsi disposer d’un ensemble d’options thérapeutiques adaptées au type de cancer rencontré et au profil personnalisé de chaque malade. Nous cherchons à améliorer non seulement l’efficacité des traitements mais aussi la qualité de vie des patients atteints d’un cancer de la prostate. Ce traitement par ultrasons permet de traiter soit l’ensemble de la prostate soit la zone très précise dans laquelle se situe la tumeur, ce qui réduit les effets secondaires. Cette technique évaluée au niveau national par l’Association Française d’Urologie est réalisée sous anesthésie générale et permet un retour précoce au domicile. Elle n’est pour l’instant proposée de première intention qu’à certains cas de cancers très sélectionnés. Par contre elle est très souvent proposée comme traitement de rattrapage en cas de récidive locale après radiothérapie».
Un traitement qui allie efficacité et respect de la qualité de vie
Cette option thérapeutique, qui présente les avantages d’un traitement peu invasif, est utilisée pour des cancers localisés. Des ultrasons délivrés par l’intermédiaire d’une sonde, se propagent et se focalisent avec une extrême précision sur la tumeur cancéreuse en respectant les tissus voisins. La sonde de tir bouge jusqu’à ce que la globalité du volume prostatique ou simplement la zone tumorale soit traitée. Le choix entre traitement de toute la glande (ablatherm classique) ou traitement focal de la zone tumorale (focal one, s’effectue sur des critères médicaux très précis. On observe alors une destruction complète du tissu tumoral. Ce traitement peut être renouvelé si la première séance est insuffisante.
Le cancer de la prostate est le cancer le plus répandu chez l'homme. Il représente en fréquence le premier cancer tout sexe confondu. En 2012 ce sont 53 000 nouveaux cas de cancer de la prostate qui ont été diagnostiqués en France. Ce cancer est à l’origine de 8900 décès par an.
- Focal One : traitement du cancer de la prostate par ultrasons de haute intensité (reportage, 5 min)
- Cancer prostatique : traitement de pointe ultra-précis
- Plus d'informations
Le laser en urologie
Le laser est l’acronyme de Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation. Il s’agit d’une onde électromagnétique avec un ensemble de particules que sont les photons . Cette technique est très souvent utilisée dans le traitement des calculs (lithiases de l’appareil urinaiore) et peut l’être dans le traitement de l’adénome de la prostate de certaines tumeurs de la vois excrétrice (urétère et bassinet).
L’énergie délivrée par une fibre laser peut aussi être utilisée dans le traitement de l'hypertrophie prostatique ou adénome prostatique. La fibre laser permet de vaporiser le tissu prostatique hyperplasique et rétablir une bonne une miction de bonne qualité. La vaporisation par laser GreenLight®, permet de diminuer les risques de saignements post-opératoires en raccourcissant les durées d'hospitalisation, Cette technique peut s'effectuer chez des patients sous anticoagulants chez lesquels le risque de saignement est plus important
L’urétéroscopie
L’urétéroscopie souple permet, sous anesthésie générale, d'introduire dans l'uretère puis le rein, un fibroscope souple. Il permettra d'explorer les cavités rénales et de fragmenter les calculs en utilisant une fibre laser amenée au contact du calcul. Les débris du calcul seront extraits avec l'aide de petites sondes dédiées ou laissés sur place, leur élimination se faisant ensuite avec le flux des urines.
De même l’urétéroscopie avec laser permet de « vaporiser » certaines tumeurs de l’uretère ou du bassiner à condition que leur taille soit petite. Cette urétéroscopie - laser permet de traiter des anomalies congénitales (jonction pyélo urétérale)
La chirurgie laparoscopique (coelioscopie)
La laparoscopie (ou cœlioscopie) est une technique chirurgicale qui permet de réaliser des interventions sans « ouvrir » la paroi abdominale. Elle est utilisée dans différentes spécialités chirurgicales et a fait l’objet d’un développement important ces dernières années en Urologie.
Cette technique consiste à mettre en place un trocart dans l’abdomen (en général au niveau de l’ombilic) par lequel un gaz (CO2) est insufflé dans la cavité cœliaque (cœlioscopie). Ce gaz entraîne un gonflement de l’abdomen, libérant ainsi un espace dans lequel les instruments pourront évoluer. Au travers de ce premier trocart est introduite une caméra qui est reliée à un écran de contrôle . D’autres trocarts (de 2 à 4) sont introduits au travers de la paroi abdominale afin d’introduire les instruments pour réaliser l’intervention
Les avantages de ce procédé sont :
- La vision des organes et des structures au travers d’une caméra entraîne un grossissement de ces derniers et permet ainsi une meilleure approche.
- Un saignement souvent diminué.
- Une diminution importante de la douleur post-opératoire car il n’y a pas d’ouverture de la paroi abdominale.
- Durée d’hospitalisation donc plus courte avec retour précoce à domicile améliorant ainsi le confort psychologique post-opératoire et reprise plus rapide des activités professionnelles ou sportives.
- Confort esthétique car il n’y a pas de grande incision cutanée.
À l’heure actuelle, de nombreuses interventions urologiques sont réalisables par laparoscopie. C’est le chirurgien qui décidera de proposer la laparoscopie ou non en fonction de la lésion, de son volume, de sa situation exacte et de l’état du malade.
La neuromodulation sacrée
Cette technique permet par une stimulation nerveuse des racines médullaires de traiter certaines incontinences de la femme. Dans un premier temps on réalise un test qui, s'il est positif, permet l’implantation définitive de l’appareil dans un deuxième temps.