Alimentation - allaitement maternel - biberon
Allaitement maternel
Quels sont les bénéfices de l’allaitement maternel pour la santé de mon bébé ?
L’allaitement maternel permet la bonne croissance de votre bébé et favorise une bonne digestion. Il permet aussi une protection contre les infections, car votre lait contient des anticorps, une prévention de l’allergie et de l’obésité.
Quels sont les bénéfices de l’allaitement maternel pour ma santé ?
Le fait d’allaiter permet de diminuer le risque de survenue de certains cancers, comme celui de l’ovaire et du sein. Cela diminuerait aussi le risque d’ostéoporose. Enfin, l’allaitement maternel favorise le retour au poids d’avant la grossesse au bout d’une période allant de quelques mois à un an. Les bénéfices sur votre santé sont directement proportionnels à la durée pendant laquelle vous allaiterez : plus vous allaiterez longtemps, plus vous aurez de bénéfices !
Est-ce que le fait d’allaiter fait grossir ?
Non, allaiter permet de dépenser des calories et favorise le retour du poids d’avant la grossesse au bout d’une période allant de quelques mois à un an.
Est-ce que mon lait sera suffisamment riche/nourrissant pour mon bébé ?
Oui, votre lait contient tous les éléments nutritionnels (protéines, glucides et lipides) nécessaires à la bonne croissance de votre bébé. Sa composition évolue dans le temps pour s’adapter aux besoins de votre bébé et est donc parfaitement adaptée à votre bébé.
Ne faudrait-il pas que je complète l’alimentation de mon bébé avec des biberons pour qu’il grossisse plus ?
Non, votre lait contient tous les éléments nutritionnels (protéines, glucides et lipides) nécessaires à la bonne croissance de votre bébé et il n’est donc pas nécessaire de donner des biberons de complément à votre bébé, pour en savoir plus, voir la question « Comment savoir si mon allaitement se passe bien ? ».
De plus, le fait de donner des biberons de complément peut entrainer une diminution de votre production de lait, pour en savoir plus, voir les questions « Qu’est qu’un allaitement mixte ? » et « Quels sont les moyens pour que je produise suffisamment de lait ? ».
Si vous êtes inquiète concernant la croissance de votre bébé ou si vous avez des questions, n’hésitez pas à consulter votre médecin, pédiatre ou sage-femme pour un examen clinique afin de recevoir des conseils adaptés à votre bébé et les réponses à vos questions.
Est-ce que la composition de mon lait est adaptée aux besoins de mon bébé ?
Oui, la composition du lait maternel en protéines, en acides gras et en minéraux est parfaitement adaptée à votre bébé, car elle évolue au fil des semaines et également pendant la tétée pour répondre aux besoins de votre bébé.
Est-ce que je vais avoir assez de lait ?
Oui, vos seins fabriquent le lait en fonction des besoins de votre bébé et s’adaptent aux variations de son appétit.
Si vous pensez ne pas avoir assez de lait, voir la question « Comment savoir si mon allaitement se passe bien ? » pour plus d’informations.
Dans tous les cas, si vous êtes inquiète concernant votre allaitement ou si vous avez des questions, n’hésitez pas à consulter les professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), votre pédiatre/médecin ou votre sage-femme qui peuvent vous renseigner et vous donner des conseils adaptés à votre enfant.
Est-ce que cela fait mal d’allaiter ?
Non, normalement, le fait d’allaiter n’entraine pas de douleur, mais cela peut cependant arriver. Il est cependant possible de ressentir une sensation désagréable ou douloureuse (hypersensibilité des mamelons) au début des premières tétées, mais cela ne doit pas perdurer.
Si les douleurs persistent, la principale raison est une mauvaise position d’allaitement et une mauvaise prise du mamelon par le bébé. Il est donc très important de bien vous installer pendant que vous allaitez pour vous permettre de bien positionner votre bébé.
Pour vous renseigner sur les positions pour allaiter, voir la question « Quelle est la bonne position pour allaiter ? » pour plus d’informations.
Pour vous renseigner sur le bon positionnement de votre bébé pendant l’allaitement, voir la question « Comment savoir si mon bébé est bien positionné ? » pour plus d’informations.
Si vous avez mal quand vous allaitez, n’hésitez pas à consulter les professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), votre pédiatre/médecin ou votre sage-femme qui peuvent vous renseigner et vous donner des conseils adaptés pour vous et votre enfant.
Je prends un traitement. Puis-je allaiter ?
Cela dépend du médicament que vous prenez. Certains médicaments passent dans le lait de façon plus ou moins importante. Il est très important de préciser à votre médecin traitant que vous allaitez afin qu’il puisse vous prescrire un traitement compatible avec l’allaitement. Il est aussi très important que vous ne preniez aucun médicament sans demander conseil à votre médecin ou votre sage-femme.
Je fume. Puis-je allaiter ?
Oui mais, le fait de fumer est cependant dangereux pour votre santé et celle de votre enfant (pour en savoir plus, voir la question « Je fume [ou quelqu’un de mon entourage, le papa…], cela peut-il avoir des conséquences pour mon enfant ? »/Section environnement). Il est donc préférable de ne pas fumer.
Cependant, si vous fumez, sachez qu’il est toujours préférable d’allaiter votre bébé que de lui donner du lait artificiel compte tenu des bénéfices de votre lait sur sa santé, pour en savoir plus, voir la question « Quels sont les bénéfices de l’allaitement maternel pour la santé de mon bébé ? ».
Dans ce cas, il faut essayer de diminuer au maximum votre consommation de tabac, d’obligatoirement fumer à l’extérieur, loin du bébé et d’attendre si possible 2 heures après avoir fumé avant de lui donner le sein pour permettre de diminuer la concentration de nicotine dans le lait. Et n’oubliez pas qu’il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer. Vous pouvez prendre conseil auprès des professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), votre pédiatre/médecin ou votre sage-femme qui peuvent vous aider.
Dois-je suivre un régime alimentaire particulier pendant que j’allaite ?
Non, il n’existe pas de régime particulier pendant l’allaitement. Il est important de manger de façon variée et équilibrée. La seule précaution à prendre est d’éviter de consommer trop de caféine qui passe dans le lait.
Puis-je boire de l’alcool pendant mon allaitement ?
Non, l’alcool passe dans le lait maternel et son ingestion par votre bébé est très mauvaise pour sa santé. De plus, la consommation d’alcool peut diminuer votre production de lait. Par prudence, il est donc nécessaire d’éviter toute boisson alcoolisée pendant la durée de l’allaitement.
Néanmoins, si vous souhaitez boire alors que vous allaitez, il est conseillé de limiter autant que possible l’exposition du bébé à l’alcool. Dans ce cas, il faut essayer de boire modérément, un à deux verres maximum, exceptionnellement et de préférence après une tétée, attendre entre 2 et 3 heures après une consommation modérée d’alcool avant de redonner le sein
Si vous prévoyez une soirée alcoolisée, vous avez la possibilité de tirer votre lait avant l’évènement pour le donner à votre bébé et ainsi respecter un délai de 12 heures avant la tétée suivante.
Est-ce utile d’allaiter même sur une courte période ?
Oui, même sur une courte période, allaiter est bénéfique pour votre santé et celle de votre bébé, pour en savoir plus, voir les questions « Quels sont les bénéfices de l’allaitement maternel pour la santé de mon bébé ? » et « Quels sont les bénéfices de l’allaitement maternel pour ma santé ? ».
De plus, même en reprenant le travail, vous pouvez, si vous le souhaitez, poursuivre votre allaitement le matin et le soir, les week-ends… ou poursuivre votre allaitement en tirant votre lait.
Si vous souhaitez continuer à allaiter lors de votre reprise de travail, n’hésitez pas à prendre conseil auprès des professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), votre pédiatre/médecin ou votre sage-femme qui peuvent vous aider.
Quelle est la bonne position pour allaiter ?
Une bonne position d’allaitement vous permet d’installer correctement votre bébé afin de diminuer les risques d’avoir des mamelons douloureux en améliorant l’efficacité de la succion de votre bébé.
Il existe plusieurs positions pour allaiter et il n’en existe pas une seule bonne. Ce qui est important, c’est de vous installer confortablement (en vous aidant éventuellement de coussins spéciaux pour allaitement ou coussins « normaux »), sans appui douloureux, sans tension dans les jambes, les bras ou le dos. Positionnez votre bébé face à vous, ventre contre vous et soutenez-le bien. Regardez votre bébé : ses oreilles, épaules et hanches sont sur une même ligne droite et ses oreilles ne touchent pas ses épaules.
Si vous souhaitez plus d’information sur les différentes positions d’allaitement, n’hésitez pas à prendre conseil auprès de votre sage-femme, des professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), ou votre pédiatre/médecin qui peuvent vous aider.
Comment savoir si mon bébé est bien positionné ?
Regardez votre bébé au début de la mise au sein : sa bouche doit être grande ouverte, sa langue en forme de gouttière (ou en forme de U) légèrement sortie.
Pendant la tétée : sa tête est légèrement inclinée en arrière, il aborde le sein avec son menton, ses lèvres sont bien retroussées sur le sein, sa bouche englobe une grande partie de votre aréole et son menton et son nez sont contre le sein. Attention, ses narines doivent être libres.
Si vous avez mal pendant la tétée, après les trente premières secondes, c’est que votre bébé n’est pas bien positionné. Dans ce cas, introduisez délicatement votre petit doigt dans le coin de la bouche de votre bébé pour interrompre la succion et corriger la position de sa bouche avant de le remettre au sein.
Comment savoir si mon allaitement se passe bien ?
Votre allaitement se passe bien si votre bébé présente des « succions nutritives » régulières, pour en savoir plus, voir la question « C’est quoi une succion nutritive ? », se réveille plusieurs fois par jour pour téter, mouille 5 à 6 couches par jour (couches lourdes) et a des selles jaune d’or, grumeleuses et molles plusieurs fois par jour.
Si un de ces éléments est absent, il est important de consulter votre sage-femme, des professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), ou votre pédiatre/médecin pour un examen clinique afin de recevoir les conseils adaptés à votre bébé.
C’est quoi une « succion nutritive » ?
Cela correspond à une mise au sein pendant laquelle votre bébé tète efficacement et se nourrit. Regardez votre bébé : il est bien réveillé, concentré, le rythme de la tétée est ample, régulier. Il fait de longues salves de succions entrecoupées de courtes pauses sans lâcher le sein. Il déglutit à chaque mouvement de succion et respire en tétant sans s’essouffler. On voit les mouvements de sa tempe et de ses oreilles, les joues ne sont pas creuses et l’on entend parfois sa déglutition.
Faut-il peser le bébé tous les jours pour savoir si mon allaitement est efficace ?
Non, il existe quatre éléments qui vous permettent de savoir votre allaitement est efficace juste en regardant votre bébé, pour en savoir plus, voir la question « Comment savoir si mon allaitement se passe bien ? ».
Si tous ces éléments sont présents, il n’est pas nécessaire de peser votre bébé en dehors des rendez-vous prévus avec les professionnels de santé qui suivent votre bébé (sage-femme, professionnels de la Protection maternelle et infantile [PMI] ou pédiatre/médecin). Le premier rendez-vous programmé entre 6 et 10 jours de vie permet de s’assurer de la reprise du poids de naissance (en moyenne vers le 10e jour de vie).
Si un de ces éléments est absent, il est important de consulter votre sage-femme, des professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), ou votre pédiatre/médecin pour un examen clinique afin de recevoir les conseils adaptés à votre bébé.
Mon bébé doit-il obligatoirement faire un rot après une tétée au sein ?
Non. Le rot dépend de la quantité d’air avalé pendant la tétée. S’il est systématique après une alimentation au biberon, il n’est pas obligatoire après une mise au sein. Si votre bébé est calme après la tétée et ne semble pas gêné par des gaz, laissez-le se rendormir.
Qu’est-ce que la montée de lait ?
La montée de lait correspond au moment où le colostrum (= premier lait, jaune orangé) évolue en lait mature (= lait devient plus clair), avec une augmentation importante du volume de lait produit. Elle a lieu en moyenne vers le 3e jour après votre accouchement.
Pendant la montée de lait, il est possible de ressentir une tension au niveau des seins et un gonflement (= œdème) peut se produire. Si vous êtes déjà sortie de la maternité, n’hésitez pas à consulter votre sage-femme ou un professionnel de la Protection maternelle et infantile (PMI) si vous avez des questions afin de recevoir des conseils adaptés.
Combien de fois mon bébé doit-il téter dans la journée ?
Pendant la grossesse, votre bébé était alimenté 24 heures sur 24 grâce au cordon ombilical. À la naissance, son estomac est tout petit (comparable à la taille d’une noisette !). Il va grandir progressivement grâce à l’alimentation (à 3 jours, son estomac est de la taille d’une noix et à 1 mois, la taille d’un œuf !). Votre bébé a donc besoin de téter souvent, y compris la nuit, pour satisfaire ses besoins et parce qu’il ne peut manger que de petites quantités à chaque fois. Mais n’ayez pas de crainte, plus votre bébé va grandir, plus il va espacer les tétées.
Le nombre moyen de tétées sur 24 heures est de 8 à 12 les premières semaines d’allaitement, mais chaque bébé est différent et le nombre de tétées est très variable d’un bébé à l’autre. Plus votre bébé va grandir, plus il va espacer les tétées. Dans tous les cas, laissez votre bébé téter aussi souvent qu’il le désire : proposez-lui le sein dès ses premiers signes d’éveil, pour en savoir plus, voir la question « Comment savoir si mon bébé est prêt pour prendre le sein ? ». C’est le concept du « sein à la demande ». Les horaires seront probablement assez anarchiques pendant les premières semaines, mais vous arriverez à trouver un rythme plus régulier par la suite.
Si les tétées sont rares (moins de 5 à 6 par jour) ou changent brutalement de rythme, il est nécessaire de consulter le professionnel de santé qui suit votre bébé (sage-femme, professionnels de la Protection maternelle et infantile [PMI] ou pédiatre/médecin) pour un examen clinique et recevoir des conseils adaptés à votre bébé.
Comment savoir si mon bébé est prêt pour prendre le sein ?
Votre bébé sera prêt à prendre le sein quand il montre de premiers signes d’éveils. Observez votre bébé : votre bébé s’étire, ouvre sa bouche, il tète sa langue, porte ses mains vers sa bouche, émet des petits grognements… ces signes montrent qu’il est prêt pour téter !
Il faut donc être particulièrement attentive et lui proposer le sein dès l’apparition de ces premiers signes sans attendre qu’il pleure et s’énerve.
Pourquoi est-il important d’allaiter aussi la nuit ?
Votre bébé a donc besoin de téter souvent, y compris la nuit, pour satisfaire ses besoins et parce qu’il ne peut manger que de petites quantités à chaque fois, pour en savoir plus, voir la question « Combien de fois mon bébé doit-il téter dans la journée ? ». Pour suivre le rythme de votre bébé, il est donc vivement conseillé de l’allaiter la nuit. Même si cela est fatiguant, cela présente plusieurs avantages : cela permet de favoriser la production de lait entretenir la fabrication du lait, pour en savoir plus, voir la question « Quels sont les moyens pour que je produise suffisamment de lait ? », prévenir le risque d’engorgement (pour en savoir plus, voir la question « L’engorgement, c’est quoi ? », vous rendormir plus facilement et d’avoir un allaitement qui dure plus longtemps.
Quels sont les moyens pour que je produise suffisamment de lait ?
Ce sont la proximité avec votre bébé et la fréquence rapprochée des tétées (y compris la nuit) qui vous permettent de produire plus de lait. Plus votre bébé tète de façon efficace, pour en savoir plus, voir la question « Comment savoir si mon allaitement se passe bien ? », plus vous produisez du lait ! C’est pourquoi il est essentiel pour la bonne mise en route de l’allaitement de garder votre bébé près de vous et de répondre à toutes ses demandes de tétées.
Combien de temps doit durer une tétée ?
La durée d’une tétée est très variable, entre 10 et 30 minutes en moyenne, mais chaque bébé est différent et le nombre de tétées est très variable d’un bébé à l’autre. Pour certains bébés, 10 minutes de tétée efficace peuvent suffire pour les nourrir correctement alors que 30 minutes ou plus seront nécessaires pour d’autres. Observez bien votre bébé pendant qu’il tète et adaptez la durée de la tétée à ses besoins. Dans tous les cas, laissez votre bébé au sein tant qu’il tète efficacement, pour en savoir plus, voir la question « C’est quoi une succion nutritive ? ».
Dois-je donner un ou deux seins à chaque tétée ?
Il est difficile de donner une réponse précise à cette question dans la mesure où chaque bébé prendra un ou deux seins à chaque tétée en fonction de son appétit du moment. Adaptez-vous à votre bébé et proposez-lui le deuxième sein qu’il prendra un peu, beaucoup ou pas du tout selon les moments de la journée ! Pensez à débuter la prochaine tétée avec le sein que vous aviez donné en second lors de la tétée précédente.
Qu’est-ce qu’un allaitement mixte ?
L’allaitement mixte correspond au fait d’alterner des mises au sein avec des biberons de lait artificiel. Sachez que la succion au biberon est différente de celle au sein, car le bébé ne positionne pas sa langue et sa bouche de la même façon sur le sein et sur la tétine. Les premières semaines, pour certains bébés, l’alternance sein/biberon ne posera pas de problème alors que pour d’autres, il sera difficile de concilier les deux et ils téteront moins efficacement le sein. Ceci peut avoir comme conséquence une augmentation du risque de mamelons douloureux et une diminution de la production de lait, car vos seins seront moins bien et moins souvent stimulés par votre bébé, pour en savoir plus, voir les questions « Est-ce que cela fait mal d’allaiter ? » et « Quels sont les moyens pour que je produise suffisamment de lait ? ».
Cependant, dès que la production du lait est bien établie et que votre bébé sait téter, lui donner un biberon ponctuellement en cas d’absence ne pose pas de problème.
Si vous souhaitez plus d’information sur l’allaitement mixte, n’hésitez pas à prendre conseil auprès de votre sage-femme, des professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), ou votre pédiatre/médecin qui peuvent vous aider.
Puis-je donner une tétine à mon bébé pendant mon allaitement ?
Cela n’est pas conseillé. Le besoin de succion de votre bébé est très important pendant ses premières semaines de vie. La succion sur une tétine est différente de celle au sein, car le bébé ne positionne pas sa langue et sa bouche de la même façon sur le sein et sur la tétine. Pour certains bébés, donner une tétine ne posera pas de problème pour l’allaitement alors que pour d’autres, cela entrainera des difficultés lors des mises au sein et diminuera le nombre de tétées. Cette diminution du nombre de tétées peut ainsi avoir pour conséquence une diminution de votre production de lait, pour en savoir plus, voir la question « Quels sont les moyens pour que je produise suffisamment de lait ? ». Il n’est donc pas conseillé de donner une tétine à votre bébé, mais plutôt de le mettre au sein s’il ressent le besoin de téter pour répondre à sa demande, pour en savoir plus, voir la question « Comment savoir si mon bébé est prêt pour prendre le sein ? ».
Dois-je prendre des mesures d’hygiène particulières pour allaiter mon bébé ?
Non, les seules mesures d’hygiène nécessaires sont celles que vous prenez habituellement : douche quotidienne et se laver les mains avant de prendre votre bébé. Il n’est pas nécessaire de se laver les seins avant et après la tétée, car cela peut modifier l’odeur naturelle de votre sein qui est si importante pour votre bébé et l’aide pour téter. Pire, l’odeur du savon ou des antiseptiques peut perturber votre bébé qui pourrait refuser le sein !
Si j’ai trop de lait, puis-je en faire bénéficier d’autres enfants ?
Oui, il est possible de faire don de votre surplus de lait au lactarium (= banque de lait et centre de conseil sur le don de lait) de votre région. Votre lait sera précieux pour un bébé prématuré ou malade. Donner son lait est un geste généreux qui demande un peu de temps, ainsi que des règles d’hygiène strictes pour le recueil du lait. Le lactarium de votre région vous donnera toutes les consignes utiles et vous apportera son aide. Pour trouver le lactarium de votre région, vous pouvez consulter le site officiel www.perinat-france.org.
Les crevasses, c’est quoi ?
Les crevasses sont des petites coupures ou fissures cutanées présentes sur le mamelon. Elles sont douloureuses et sont la conséquence d’une irritation du mamelon lié à une mauvaise prise du sein par le bébé ou une mauvaise position du bébé. C’est une cause fréquente d’arrêt de l’allaitement au cours du premier mois. Il est donc très important de consulter le professionnel de santé qui vous suit (sage-femme, professionnels de la Protection maternelle et infantile [PMI] ou pédiatre/médecin) pour avoir de l’aide si vous pensez avoir des crevasses.
L’engorgement, c’est quoi ?
L’engorgement est une accumulation de lait dans la glande mammaire. Les seins sont gonflés, douloureux, brillants et rouges. Le mamelon est aplati, rendant la prise du sein plus difficile pour le bébé et favorisant la survenue de crevasses, pour en savoir plus, voir la question « Les crevasses, c’est quoi ? ». Il est aussi possible en cas d’engorgement d’avoir un peu de fièvre et se sentir fatiguée. L’engorgement est le plus souvent lié à un nombre insuffisant de tétées, pour en savoir plus, voir la question « Combien de fois mon bébé doit-il téter dans la journée ? », aggravé par le fait que le bébé a des difficultés à prendre le sein à cause du mamelon aplati, pour en savoir plus, voir les questions « C’est quoi une succion nutritive ? » et « Comment savoir si mon bébé est bien positionné ? ». Il est donc très important de consulter le professionnel de santé qui vous suit (sage-femme, professionnels de la Protection maternelle et infantile [PMI] ou pédiatre/médecin) pour avoir de l’aide si vous pensez avoir un engorgement.
Dois-je acheter des coussinets d’allaitement ?
Cela n’est pas du tout obligatoire. Les coussinets d’allaitement permettent d’éviter de tacher vos vêtements en cas d’écoulement de lait entre deux tétées. Si vous souhaitez les utiliser, sachez qu’il est important de les changer régulièrement pour éviter que vos mamelons ne se trouvent dans un milieu humide, ce qui pourrait favoriser les infections.
Dois-je acheter un bout de sein en silicone ?
Non, il n’est pas conseillé d’acheter un bout de sein en silicone sans l’avis du professionnel de santé qui vous suit (sage-femme, professionnels de la Protection maternelle et infantile [PMI] ou pédiatre/médecin). Les bouts de sein en silicone s’appliquent sur le mamelon au moment de la tétée pour protéger le mamelon. Attention, leur utilisation comporte des inconvénients : certains bébés peuvent avoir des difficultés à téter correctement ou ne pas vouloir téter avec les bouts de sein ce qui peut diminuer la stimulation des seins (baisse de la lactation) ou favoriser les engorgements. Ils ne doivent donc être utilisés qu’en cas de problème d’allaitement (crevasses, seins ombiliqués…) après conseil d’un professionnel formé à l’allaitement.
Biberon
C’est quoi le lait infantile ?
Les laits infantiles sont généralement fabriqués à partir de lait de vache qui subit différentes transformations (écrémage, ajout d’huiles végétales, vitamines, minéraux et du fer) pour satisfaire les besoins nutritionnels des bébés. Ces transformations permettent de respecter les capacités digestives et rénales des bébés.
Les premiers mois et années de la vie de votre bébé constituent une période critique de maturation et de croissance. L’alimentation contribue de façon importante à cette croissance et, ainsi, au bon développement de votre bébé. La composition des laits infantiles est très règlementée et se rapproche de la composition du lait maternel.
Les laits infantiles ont différentes appellations et composition selon l’âge du bébé : les préparations pour nourrissons ou lait 1er âge sont adaptées dans les 4 à 6 premiers mois de vie, les laits de suite ou laits 2e âge sont adaptés de 4-6 mois jusqu’à 10-12 mois puis les laits de croissance jusqu’à 3 ans. Pour faire le choix de la marque de lait, suivez les conseils du professionnel de santé qui suit votre bébé (sage-femme, professionnels de la Protection maternelle et infantile [PMI] ou pédiatre/médecin). Il existe en effet de nombreuses marques de laits infantiles qui, même si leur composition est règlementée, ne sont pas tous équivalents.
Puis-je donner du lait de vache à mon bébé ?
Non, le lait de vache est la base de la grande majorité des laits infantiles, mais sa composition ne convient pas à votre bébé, car il contient trop de protéines, pas assez de fer, trop peu d’acides gras essentiels, trop d’acides gras saturés, trop de sels minéraux, trop de sodium, et pas assez de vitamines.
Pire, donner du lait de vache à votre bébé avant l’âge de 1 an est dangereux pour lui et il est même conseillé de donner du lait infantile jusqu’à l’âge de 3 ans. Au total, seul le lait infantile, adapté à l’âge de votre bébé, convient pour son alimentation, pour en savoir plus, voir la question « C’est quoi le lait infantile ? ».
Quelle quantité de lait dois-je préparer pour mon bébé ?
La quantité à préparer, par biberon et par jour, dépend de l’âge de votre bébé. Le professionnel de santé qui suit votre bébé (sage-femme, professionnels de la Protection maternelle et infantile [PMI] ou pédiatre/médecin) vous guidera. Sachez cependant qu’un bébé mange suivant ses besoins et qu’il est important de respecter son appétit. Il peut laisser la moitié d’un biberon à un repas, et réclamer un supplément à un autre… Dans ce dernier cas, si vous devez augmenter la quantité de lait, ajoutez 30 ml d’eau avec une cuillère-mesure arasée supplémentaire, pour en savoir plus, voir la question « Comment reconstituer le lait ? ». Si votre bébé termine plusieurs fois d’affilée ses biberons, vous pouvez augmenter la quantité de lait préparé pour tous les biberons suivants de 30 ml avec une cuillère-mesure arasée supplémentaire.
Dans tous les cas, si la courbe de croissance de votre bébé est régulière et qu’il est satisfait après ses biberons, c’est qu’il mange suffisamment.
Comment faire un biberon ?
Tout d’abord, il est indispensable de mettre l’eau en premier, avant de mettre la poudre. Ceci vous permet de reconstituer correctement le lait et que sa composition soit adaptée aux besoins de votre bébé, pour en savoir plus, voir la question « Comment préparer un biberon ? ».
Il faut toujours ajouter une cuillère-mesure, fournie dans chaque boîte de lait, rase de lait pour 30 ml d’eau. C’est cette reconstitution précise qui permet que la composition du lait soit adaptée aux besoins de votre bébé. Les cuillères-mesure ne sont pas graduées et il ne faut donc pas mettre de demi-cuillère mesure sinon vous risquez de ne pas reconstituer le lait correctement et cela peut être dangereux pour votre bébé (risque de déshydratation ou de dénutrition).
Quelle eau puis-je utiliser pour la préparation des biberons ?
- Vous pouvez préparer un biberon avec de l’eau du robinet ou de l’eau de bouteille, mais il est important de prendre des précautions dans les 2 cas de figure. Attention, l’eau de puits privé ou l’eau gazeuse ne conviennent pas à la préparation des biberons.
- Les précautions avant d’utiliser l’eau du robinet pour la préparation des biberons sont les suivantes :
- Utilisez uniquement de l’eau froide, car l’eau chaude du robinet reste plusieurs heures dans les canalisations ou le réservoir d’eau chaude et se charge de particules. Au-delà de 25 °C, l’eau peut donc être davantage chargée en microbes et sels minéraux ou métaux ce qui n’est pas adapté pour la préparation du repas (biberon) de votre bébé.
- N’utilisez pas d’eau filtrée, car filtrer l’eau (avec une carafe filtrante par exemple) peut entrainer la présence de certains contaminants dans l’eau et favoriser aussi la multiplication des germes.
- Si votre robinet est équipé d’un diffuseur, pensez à le détartrer régulièrement (plusieurs heures dans du vinaigre blanc puis rincer-le bien).
- Nettoyez aussi la tête de votre robinet régulièrement et ne mettez pas le goulot du biberon en contact avec le robinet.
- Lors de la préparation du biberon, veillez à bien laisser couler l’eau 1 à 2 minutes avant de remplir le biberon si vous n’avez pas utilisé votre robinet depuis plusieurs heures. Sinon, trois secondes suffisent.
- Par ailleurs, si vous habitez dans un immeuble ancien construit avant 1949, les canalisations d’eau peuvent encore être en plomb, d’où un risque de saturnisme, pour en savoir plus, voir la question « C’est quoi le saturnisme ? »/Section environnement. Dans ce cas, pour savoir si l’eau de votre domicile est utilisable pour la préparation des biberons, renseignez-vous auprès de votre mairie, ou auprès de votre Direction départementale de la protection des populations.
Les précautions avant d’utiliser les eaux de bouteille (minérale ou de source) pour la préparation des biberons sont les suivantes :
- L’eau de source ou l’eau minérale naturelle en bouteille que vous utilisez doit être faiblement minéralisée et porter la mention « conviens pour la préparation des aliments des nourrissons » ou porter un logo représentant un biberon.
- Une fois la bouteille entamée, mettez-la au réfrigérateur et consommez-la dans les 24 heures. Au bout de 24 heures après son ouverture, même si vous ne pouvez plus l’utiliser pour la préparation des biberons, vous pouvez toujours la boire.
Comment préparer un biberon ?
Voici les différentes étapes à suivre pour préparer correctement un biberon.
Nettoyez le plan de travail (ou table) sur lequel vous allez préparer le biberon et lavez-vous soigneusement les mains à l’eau et au savon puis séchez-les avec un torchon propre.
Préparez tout ce dont vous avez besoin sur le plan de travail (ou table) : un biberon (avec la tétine), la boîte de lait en poudre, une bouteille d’eau, pour en savoir plus, voir la question « Quelle eau puis-je utiliser pour la préparation des biberons ? », et éventuellement un couteau si la boîte de lait ne comporte pas de rebord permettant d’araser la cuillère-mesure.
Vérifiez bien la propreté des biberons, tétines et ustensiles employés. Sachez que la cuillère-mesure (ou « dosette ») fournie avec la boîte de lait doit toujours rester sèche. Il faut aussi la jeter une fois la boîte terminée (vous en aurez une autre avec la nouvelle boîte de lait).
Mettez la quantité d’eau nécessaire dans le biberon selon ce qui vous a été recommandé par le professionnel qui suit votre bébé (sage-femme, professionnels de la Protection maternelle et infantile [PMI] ou pédiatre/médecin), pour en savoir plus, voir la question « Quelle quantité de lait dois-je préparer pour mon bébé ? ».
Si vous avez fait le choix de donner le biberon réchauffé à votre bébé, utilisez un chauffe-biberon pour faire chauffer l’eau à 37°. Attention, n’utilisez JAMAIS de four à micro-ondes pour faire chauffer le biberon de votre bébé, pour en savoir plus, voir la question « Faut-il chauffer le lait du biberon ? ».
Plongez ensuite la dosette dans la boîte de lait et remplissez-la. La bonne reconstitution du lait nécessite que la cuillère-mesure soit bien arasée (= poudre non tassée ou non bombée dans la cuillère-mesure). Pour araser la cuillère-mesure, faites-la glisser sous le rebord prévu à cet effet de la boîte de lait. Si la boîte de lait ne possède pas de rebord spécifique, vous pouvez passer le dos d’une lame de couteau propre sur la cuillère-mesure, afin d’enlever le surplus de lait. Ne touchez jamais la poudre de lait avec vos doigts pour éviter les contaminations avec des bactéries.
Mettez dans le biberon autant de poudre que nécessaire, en comptant une dose rase pour 30 ml d’eau. N’en ajoutez pas davantage.
Lorsque toute la poudre est dans le biberon, agitez celui-ci en le faisant rouler entre les paumes de votre main afin de reconstituer le lait liquide. Enfin, vérifiez qu’il ne reste ni grumeaux ni poudre non diluée dans le fond.
Si vous avez fait le choix de réchauffer le lait, contrôlez la température du lait en versant quelques gouttes de lait sur la face intérieure de votre poignet pour vérifier sa température.
Faut-il chauffer le biberon ?
Non, il n’est pas obligatoire de faire chauffer le biberon avant de le donner, le lait peut être bu à température ambiante. Par contre, si l’eau que vous avez utilisée pour faire le biberon a été réfrigérée, il peut alors être utile de réchauffer le biberon. Dans ce cas, il faut, bien faire attention à ce que la température ne dépasse pas 37 °C. Pour en savoir plus, voir la question « J’ai fait le choix de chauffer le lait du biberon, comment faire ? ».
J’ai fait le choix de chauffer le biberon, comment faire ?
Dans tous les cas, le réchauffage doit être rapide, pour que l’eau n’atteigne pas plus de 37 °C. Il doit dans l’idéal être réalisé au chauffe-biberon. Si vous ne possédez pas de chauffe-biberon, il est possible de réchauffer le biberon au bain-marie, mais attention à ne pas laisser votre biberon trop longtemps dans l’eau, car il risquerait d’être trop chaud. Dans tous les cas, n’utilisez pas le four à micro-ondes qui peut élever très fortement la température de l’eau ou chauffer l’eau de façon inhomogène avec un risque important de brûlures graves de votre bébé.
Quelle que soit la technique que vous avez choisie, n’oubliez pas d’agiter le biberon après l’avoir chauffé pour obtenir une température homogène de l’eau. Avant de donner le biberon à votre bébé, vérifiez bien si le lait n’est pas trop chaud, en versant quelques gouttes sur la face intérieure de votre poignet.
Et souvenez-vous aussi qu’il n’est pas obligatoire de faire chauffer le biberon avant de le donner.
Combien de temps puis-je conserver un biberon reconstitué ?
Une heure au maximum si le biberon est à température ambiante et trente minutes au maximum si le lait a été réchauffé. Au-delà de ce délai, il faut jeter le lait et nettoyer rapidement le biberon, pour en savoir plus, voir la question « Comment nettoyer le biberon ? ». En effet, une fois reconstitué, le lait est très fragile et les microbes s’y multiplient rapidement.
Dans tous les cas, il ne faut jamais conserver jamais un biberon entamé pour la tétée suivante, même au réfrigérateur. La règle est donc que tout biberon doit être nettoyé rapidement après la tétée.
Comment nettoyer le biberon ?
Le lavage du biberon doit être rigoureux et doit obligatoirement être effectué dès qu’il a été bu. Ceci permet d’éviter la multiplication des germes. Voici les différentes étapes à suivre pour nettoyer correctement un biberon. Rincez-le tout d’abord à l’eau froide. Nettoyez-le ensuite avec de l’eau chaude, du liquide vaisselle et un écouvillon, ou « goupillon » (brosse allongée, montée sur un long manche) ainsi que la tétine, la bague et le capuchon, en enlevant bien les résidus de lait. N’oubliez pas de vérifier les rainures de la bague et l’extrémité de la tétine. Rincez ensuite abondamment les différents éléments du biberon et faites-les sécher en les plaçant sur un égouttoir à l’air libre, tête en bas. N’utilisez pas de torchon, afin d’éviter le dépôt de microbes sur les différents éléments. Lavez et rincez l’écouvillon, puis laissez-le sécher à l’air libre également.
Il n’est pas nécessaire de stériliser le biberon.
J’ai d’autres questions sur l’alimentation de mon bébé, où puis-je me renseigner ?
Vous trouverez aussi des informations dans le carnet de santé de votre enfant qui vous a été remis à la sortie. Si vous avez d’autres questions, le personnel de la maternité, les professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), votre pédiatre ou médecin traitant ou votre sage-femme peuvent vous renseigner. N’hésitez pas à les consulter. Par ailleurs, vous trouverez des ressources disponibles sur internet à la fin de cette section.