Psychomotricité et kinésithérapie : pour qui ? pourquoi ?

Une prise en charge régulière, parfois lourde, dont les résultats ne sont visibles qu’à long terme, suscite forcément des questions. Et des doutes… Quelques réponses pour le remotiver. Et vous-aussi !

Quels sont les grands principes ?

Kinésithérapie

Elle agit sur les conséquences de la maladie, et a pour but de permettre au patient de retrouver l’état fonctionnel antérieur ou de valoriser le potentiel moteur qui subsiste. On distingue les kinésithérapies passive et active. La première agit à titre préventif, dans le cas d’un déficit ou de déséquilibres musculaires, l’objectif étant d’éviter les raideurs et les rétractions musculaires et articulaires résultant d’une mauvaise position. Elle peut également être employée à titre curatif quand elle vise à récupérer une amplitude articulaire diminuée, à la suite, par exemple, d’une immobilisation prolongée. La kinésithérapie active comprend l’ensemble des exercices accomplis par le malade lui-même sous le contrôle du kinésithérapeute. Celle-ci se fixe pour but d’entretenir, de récupérer ou de développer la force musculaire, d’éviter les raideurs articulaires, de développer la trophicité (bonne qualité des tissus et de la circulation sanguine). Pour des troubles associés à des lésions du système nerveux central, les méthodes les plus connues sont celles de Kabath, Bobath, et Le Métayer. Beaucoup de professionnels sont formés à plusieurs pratiques et choisissent celle qui convient le mieux au handicap de l’enfant.

Psychomotricité

Elle considère que le corps et l’esprit sont solidaires. En France, le mot “psychomotricité” s’écrit sans trait d’union seulement depuis le décret de 1985. Jusqu’à cette époque, on proposait aux enfants qui souffraient de problèmes moteurs ou mentaux soit des exercices moteurs, soit une thérapie. Certains praticiens, influencés par les découvertes de psychologues comme Piaget, Wallon et Winnicott, ont progressivement fait la liaison entre les deux. Depuis, la psychomotricité assoit tous les jours un peu plus son identité, prenant en compte l’histoire du patient dans ses composantes physiques, psychiques, sociales et culturelles. Pour le psychomotricien, « le cœur a ses raisons que la raison ignore. »

Qui peuvent-elles aider ?

Kinésithérapie

Tous les enfants qui ne peuvent pas acquérir, seuls, les bases de la motricité (avancer à quatre pattes, s’asseoir, se lever, marcher, attraper, déglutir, mastiquer) ou qui mettent plus de temps que les autres et ont besoin d’un accompagnement. Dans certains cas, le kinésithérapeute suivra les jeunes jusqu’à l’âge adulte pour les aider à vivre le plus confortablement possible.

Psychomotricité

Tous les petits avec un handicap mental, moteur ou visuel, et tous ceux qui présentent des troubles tels que l’instabilité, l’agressivité, l’inhibition, la lenteur… Et aussi les enfants en retard dans leurs acquisitions (la marche, la propreté) ou mal latéralisés, perdus dans le temps et l’espace.

Combien de séances par semaine ?

Kinésithérapie

La fréquence est au minimum de deux séances par semaine, idéalement trois pour les polyhandicapés.

Psychomotricité

Une séance hebdomadaire de trente à quarante-cinq minutes est souvent préconisée. Ce rythme laisse à l’enfant le temps, entre deux rendez-vous, de digérer le travail effectué et de l’enregistrer sur les plans psychique et corporel. Certains jeunes polyhandicapés peuvent être suivis deux fois par semaine.

 

Pour plus  d'informations : www.magazine-declic.com/psychomotricite-et-kinesitherapie-pour-qui-pourquoi/
 

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