L’équipe de Cardiologie et maladies coronaires [3] de l’Hôpital de la Timone vient d’obtenir le financement d’un PHRC (Programme Hospitalier de Recherche Clinique) afin de réaliser la première étude randomisée sur le traitement antithrombotique des occlusions coronaires chroniques. Porté par le Docteur Pierre DEHARO, ce travail de recherche impliquera une douzaine de centres experts à travers toute la France, permettant l’inclusion de 400 patients.
L’occlusion chronique d’une artère coronaire se manifeste par un essoufflement anormal ou encore des douleurs dans la poitrine. Elle est mise en évidence par le biais d’un examen coronarographique et généralement traitée par angioplastie percutanée avec pose d’un stent. La Timone est le centre de référence régional dans cette thématique. Une fois l’artère ainsi revascularisée, le patient doit impérativement suivre un traitement médicamenteux pour éviter une nouvelle occlusion coronaire. En effet, dans certains cas un développement excessif de cellules artérielles autour du stent provoque la réapparition d’une sténose pouvant conduire à la ré-occlusion du vaisseau. L’étude du Dr DEHARO porte sur la durée de prescription des antiagrégants plaquettaires utilisés pour éviter ce phénomène. Actuellement, il est d’usage de préconiser ce traitement au long cours, mais compte tenu des progrès et évolutions technologiques, est-ce toujours nécessaire ?
Afin de le déterminer, l’étude comparera deux groupes de 200 patients ayant bénéficié de l’implantation d’un stent coronaire dans le cadre d’une occlusion chronique coronaire suivis pendant une année. Les patients seront randomisés dans chacun des groupes (par tirage au sort). Dans l’un ils devront prendre les antiagrégants plaquettaires pendant toute cette période de 12 mois tandis que dans l’autre, ils n’auront à suivre le traitement que 1 à 3 mois.
« Nous pourrons ainsi savoir s’il est envisageable de réduire sans risque la durée de traitement. Cela présenterait plusieurs avantages, notamment pour l’adhésion des patients qui, la plupart du temps, ont beaucoup moins de réticences à prendre un médicament sur un temps limité. A long terme, ce traitement peut d’ailleurs entraîner des saignements, effet indésirable qui pourrait être évité avec une prise limitée à quelques mois. » (Dr DEHARO)
L’obtention de ce PHRC pour un projet multicentrique national de cette ampleur vient attester une nouvelle fois du dynamisme du service de Cardiologie et maladies coronaires de la Timone (Pr CUISSET) et de l’engagement de son équipe dans le soin comme dans la recherche clinique.
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